jeudi 9 juin 2011

Histoire évolutive

Article détaillé : Histoire évolutive des équidés.

Schéma évolutif du cheval.
L'histoire récente des équidés est mal connue, notamment en ce qui concerne la spéciation entre les ânes, les chevaux sauvages (Equus ferus), les zèbres et le cheval domestique (Equus caballus). On ne sait pas non plus si les différents types de chevaux préhistoriques dont on retrouve des ossements datés d'une même époque appartenaient à la même espèce, s'ils étaient des sous-espèces ou s'il s'agissait d'espèces différentes[9]. Ils étaient sans doute interféconds et n'appartenaient pas à des espèces complètement séparées. D'autres théories affirment que le cheval sauvage ne formait qu'une seule espèce avant sa domestication et que les différentes races sont le résultat de l'élevage sélectif opéré par l'homme[10].

Théorie des quatre lignées fondatrices

L'analyse ADN réalisée à partir d'études morphologiques sur différentes races de chevaux par l'université d'Uppsala suggère que ces animaux évoluèrent à partir de populations sauvages qui s'adaptèrent peu à peu à différents biotopes, longtemps avant leur domestication[11]. Toutes les races de chevaux modernes seraient les descendantes de quatre grands « types » de chevaux. Le cheval des forêts aurait été un grand animal lent et lourd avec de larges sabots qui lui permettaient de vivre dans les zones marécageuses, et un pelage épais et rugueux qui lui servait de camouflage. Il serait l'ancêtre de toutes les races dites warmblood d'Europe du Nord, mais aussi de vieilles races de chevaux de trait comme l'ardennais. La sous-espèce « de trait », un animal robuste et de petite taille, se serait adaptée au climat froid du nord de l'Europe grâce à son pelage épais et aurait ressemblé au Fjord et au Shetland. Le cheval oriental aurait été un grand cheval très léger, adapté aux climats chauds et secs du moyen-orient et ayant développé la vitesse et l'endurance faute de camouflage, ancêtre des chevaux à sang chaud tels l'Akhal-Teke et le pur-sang arabe. Le tarpan, petit animal robuste au pelage souris ou isabelle adapté au climat froid et sec, aurait eu pour descendants directs les chevaux de Przewalski et les poneys mongols, entre autres[11].

Races

Article détaillé : Races chez le cheval.
Les races issues de l'espèce chevaline sont nombreuses et variées. Cette grande diversité a pour origine leur adaptation à l'environnement (aptitude à jeûner, résistance aux hautes températures ou encore sûreté de pied en terrain montagneux), et surtout l'élevage sélectif puis les croisements opérés par l'homme sur le cheval domestique. Certains traits tels la rapidité, la capacité de portage ou encore celle à tracter de lourdes charges, ont été privilégiés[12]. Les races sont généralement divisées en rois grandes catégories : les chevaux de tait (destinés à la traction), les chevaux de selle (destinés à être montés) et les poneys. Les cobs peuvent être montés aussi bien qu'attelés[13].
Pour le cheval comme pour bon nombre d'animaux domestiques, des listes d'ancêtres ont été établies. Il semble que les premiers hommes à en réaliser soient les arabes[réf. souhaitée]. Depuis, de nombreuses races de chevaux possèdent un registre d'élevage qui peut être soit fermé (seuls les animaux descendants d'animaux déjà enregistrés peuvent faire partie de la race), soit ouvert (le registre accepte alors des croisements avec d'autres races). L'inscription d'un cheval à un tel registre est soumise à des règles de signalement et de conformité au standard de race[12]. Ces informations sont reprises par de vastes bases de données spécialisées[Note 2].
L'identification d'une race peut être délicate car toutes ne sont pas typées comme le poney Fjord, l'Arabe ou le Frison[12]. La tendance actuelle est à la baisse de la diversité. Les activités humaines liées à l'usage du cheval se réduisant au sport et au tourisme, toutes les races n'étant pas spécialisées dans ces types d'activité sont menacées. C'est le cas notamment de toutes les races de chevaux de trait. [réf. nécessaire]

Marronnage

Article détaillé : cheval sauvage.
Si certaines races de chevaux sont complètement inféodées à l'homme, d'autres demeurent capables de retourner à l'état sauvage et de former des troupeaux. C'est le cas des mustangs aux États-Unis et des brumbies en Australie, qui sont considérés comme invasifs et provoquent des dégâts importants sur la flore et les sols[14]. Seul le cheval de Przewalski est resté totalement sauvage[15].

Hybridation

Articles détaillés : mule, Bardot (équidé) et zébrule.

Le cheval peut s'hybrider avec d'autres équidés. Le produit d'un entier et d'une ânesse est un « bardot », celui d'un âne et d'une jument est un « mulet » ou une « mule »[16], celui d'une jument et d'un zèbre est dénommé « zébrule ».

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